Biarritz (64)
Station balnéaire réputée depuis le XIXe siècle, elle était constituée d'un tout petit village de pêcheurs de baleine (dès le XIe siècle) quand Victor Hugo la découvrit en 1843. Il évoquait déjà le risque de la voir devenir une ville balnéaire.
Le village était à l'origine constitué de deux centres de peuplement : l'un au quartier de l'église Saint-Martin et l'autre au port de pêche (Port-Vieux) défendu par le château de Belay ou Ferragus. Son blason montre une grande barque baleinière qui reste le symbole de la ville.
La population est d'origine vasconne. Il est difficile de statuer clairement entre des racines basques, ou gasconnes. Biarritz faisait — d'un point de vue administratif — partie du Labourd, province basque, jusqu'en 1790.
Le premier phare fut construit en 1650.
- La Belle Époque
Dès 1784, les bains de mer sont à la mode et Napoléon s'y baigna en 1808. L'impératrice Eugénie décida d'en faire sa villégiature après y avoir séjourné deux mois en 1854 et Napoléon III lui construisit un palais de forme de E. Cet épisode y amena les têtes couronnées de toute l'Europe et fit le succès de la ville qui devint «la reine des plages et la plage des rois». En octobre 1868, au cours des régates de Biarritz, les équipages des avisos à hélice de la division navale des côtes ouest de France Chamois (cdt Jules d'Ariès, 1813-1878) et l'Argus (cdt Henri Rieunier, 1833-1918, futur amiral ministre de la marine et député de Rochefort) accueillent à leur bord l'Impératrice Eugénie et son fils le Prince impérial. C'est à Biarritz que Bismarck vint rencontrer Louis-Napoléon Bonaparte en septembre 1865, afin d'obtenir le soutien de l'empereur français à la politique prussienne. De cette histoire, Biarritz a gardé quelques immeubles caractéristiques comme une église orthodoxe à la coupole peinte en bleu à rapprocher des visites de l'aristocratie russe d'avant la Révolution russe (les tournées des grands ducs sont restées dans l'imaginaire ou le folklore local).
La plage et le casino
C'est de cette époque (pose de la première pierre en décembre 1892 par la reine Nathalie de Serbie et inauguration en juin 1893) que datent les thermes salins de Biarritz, sur un projet de l'architecte Lagarde. En provenance des salines de Briscous, des canalisations souterraines de plus de vingt kilomètres acheminaient une eau en teneur saline plus de dix fois plus élevée que celle de l'eau de mer. Ces établissements furent fermés à partir de 1953 et rasés en 1968.
Créé en 1894, agrandi deux fois (1911 et 1926) et toujours vivant aujourd'hui, le grand magasin Biarritz Bonheur est à l'époque un temple du luxe et de la mode. Au début du XXe siècle, la majorité de ses employés parlent anglais.
Les crampottes, cabanes des pêcheurs du port des pêcheurs.
Lieu pittoresque et coloré, l'ancien port offre, grâce à ses petites maisons, anciennes cabanes des pêcheurs appelées "crampottes" construites à même la roche et aux couleurs basques entrelacées dans des ruelles étroites, quelques restaurants pour la dégustation de fruits de mer et des bars "tapas" à la mode.
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