Espalion (12)
La ville, dominée par le Château de Calmont d'Olt, est traversée par le Lot après sa confluence avec la Boralde Flaujaguèse.
Planté dans une campagne fertile, l'adage « Espalion, premier sourire du midi » se comprend surtout pour le pèlerin venu du nord par d'austères chemins.
Sur les rives du Lot s'alignent les façades des maisons pittoresques aux balcons de bois en encorbellement. Ce sont d'anciennes tanneries, les « calquières », dont les pierres en degrés, appelées « gandouliers », plongent dans la rivière Lot (Olt en occitan). Sur ces pierres, on pouvait tanner les peaux au niveau de la rivière, différent selon les saisons.
Cette rivière est sujette à de fréquentes crues. Curieusement les torrents descendant de l'Aubrac sont appelés « boraldes » en amont d'Espalion et « coussanes » en aval. À l’arrière plan, le Pont-Vieux, en grès rose à quatre arches, qui date du Moyen Âge, est inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO.
La ville est traversée par un des chemins du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, La Via Podiensis qui longe la très belle église romane dite de Perse.
On vient de Saint-Côme-d'Olt, la prochaine commune est Bessuéjouls, et son église Saint-Pierre.
À la fin du XIXe siècle, l'église étant devenue trop petite, un nouvel édifice est mis en chantier par le chanoine Brévier. Commencée en 1879, la nouvelle église est consacrée le 3 octobre 1880 et reste sous le vocable de St Jean-Baptiste, l'ancienne église étant désaffectée. La nouvelle église paroissiale est une église à couronnement en grès rouge, dotée de 2 tours surmontées des statues de la Vierge et de Saint Joseph de 6 m en bronze. Elle est l'œuvre de l'architecte ruthénois Grinda.
Dans la commune se dresse le Vieux Palais, édifié sur les bords du Lot en 1572 par les soins de Bernardin de la Valette, capitaine au service des seigneurs de Calmont durant les guerres de religion. Vu du Pont-Vieux, ce château datant de la Renaissance, avec ses tours et ses tourelles, prend tout son charme, dans le décor quasi théâtral qu'offrent le Lot et les maisons des tanneurs.
Inauguré le 21 juin 1980, le musée du scaphandre a été créé en hommage aux inventeurs espalionnais du premier scaphandre autonome moderne. En 1860, l'ingénieur des mines Benoît Rouquayrol met au point un « régulateur pour l'écoulement des gaz comprimés ». Cet appareil, créé pour secourir les mineurs pris dans les gaz, a été adapté au monde sous-marin en 1864. Doté d'un réservoir sous pression et d'un détendeur à la demande, ce scaphandre a ouvert au XIXe siècle les portes du monde sous-marin aux plongeurs.
Le sport de quilles de huit est une évolution des anciens jeux à 9 quilles.
C'est dans la région d'Espalion en Aveyron que les joueurs avaient pris l'habitude de "prendre quille", c’est-à-dire de prendre une des 9 quilles debout pour la frapper avec la boule.
Aujourd'hui les quilles de huit sont la deuxième discipline sportive en Aveyron après le football et compte près de 4500 licenciés en France.
Classé Monument Historique, le château Fort de Calmont d'Olt domine la ville d'Espalion du haut de son piton basaltique. Édifié entre le XIe siècle et le XVe siècle, il témoigne de l'adaptation architecturale des châteaux aux évolutions de l'armement.
L’église de Perse fut édifiée au lieu où Saint Hilarian aurait été, en 730, décapité par les Sarrasins : l’iconographie le représente portant sa tête coupée qu’il va laver à la source de Fontsanges.
En 1060, un monastère pré-roman appelé Perse fut donné à l’abbaye de Conques par Hugues de Calmont. Reconstruit aux XIe et XIIe siècles par Conques, il fut sécularisé en 1537 et demeura église paroissiale jusqu’en 1742.
En grès rose et blanc sous son toit d’ardoise bleue, elle est de style roman très pur : le chœur est du XIe siècle, le reste du XIIe siècle, à l'exception des chapelles gothiques ajoutées en 1471. Le clocher-mur à quatre arcades se dresse sur l'arc triomphal. Sur le tympan-linteau du portail se trouve la Vierge entourée de dix apôtres. Le linteau présente le jugement d'une âme. En haut à gauche, une Adoration des mages.
À l’intérieur sur les chapiteaux : un Christ en majesté entourée de moines, un combat de chevaliers et de fantassins, et des oiseaux affrontés. Une dalle carolingienne a été réemployée dans le transept. Un chevet appuyé sur huit contreforts et orné d'arcatures en plein cintre. Des fresques du XIIe siècle, retouchées.
Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0. Source : Article Espalion de Wikipédia en français (auteurs)